Wir alle spielen Theater.

Les masques sont des expressions préservées et d'admirables échos du ressentis que ce soit proche de la vérité, retenu ou éxageré.

Les êtres humains ont besoins d'une peau protectrice et il ne sera jamais reproché à cette peau de ne pas être le coeur ;

Pourtant plusieurs philosophes semblent en vouloir aux images qui ne sont pas elles-mêmes les choses et aux mots qui ne sont pas eux-mêmes les sentiments.

Mots et façades sont les mêmes cache-misère.

Ils ne sont pas moins des composants de la nature que les substances qu'ils habillent. (...)

George Santayana.

GENESE

Un jour, j'ai décidé de retrouver le sourire. Pas de le ressentir, non, on ne peut pas tout changer en même temps. J'ai voulu faire partie du monde dans lequel je vis faute de mieux. Personne n'est fait pour rester pour toujours seul. Dans mon monde, il n'y avait de place que pour moi alors j'ai posé une bombe, j'ai couru, attendu que ca passe et j'ai souris. J'ai réappris à marcher sur la terre que j'avais auparavant quittée. J'ai réappris à parler aux personnes réapparues après la détonation. J'ai tout appris, toute seule, ce qu'on ne m'avait enseigné avant que je m'isole. Et alors que je souriais, j’ai tout découvert, le bon et le mauvais. Puis, j'ai entendu dire qu'on pouvait se battre. Avant que je ne fasse tout exploser, ca ne m'était pas venu à l'esprit que l'on puisse se battre. Rien de bon comme rien de mauvais ne pouvait m'atteindre. Et voilà que l'on m'apprenait que j'avais le choix. Un matin j'ai regretté d'avoir détruit mon monde car deux mondes peuvent toujours coexister. En sortant de mon lit, je suis tombée, et pour la première fois quelqu'un m'a aidée à me relever. Alors j'ai brandi mon oriflamme et j'ai lutté pour le bien, j'ai crié et chanté, c'était un vrai sourire que l'on devinait sur mon visage. Jamais plus je n'ai posé de bombe, mais le poing levé, j'ai marché.